8 critères ergonomiques importants pour votre site web
Le travail des designers d’expérience utilisateur, ou UX designers, est de simplifier le plus possible ces expériences. Internet étant un outil mondialement accessible, il convient d’essayer d’uniformiser son langage, grâce à des critères ergonomiques claires, pour rendre la conception des sites web et leur utilisation plus fluide.
Parmi les ressources permettant de rendre un système informatique utile et utilisable, on retrouve les critères ergonomiques de Bastien et Scapin. Deux auteurs et ergonomes spécialistes dans les Interfaces Hommes-Machines (IHM), à l’origine de l’ouvrage «Critères ergonomiques pour l’évaluation d’interfaces utilisateurs» en 1993. Ces critères ergonomiques servent de règles générales à respecter pour la conception graphique centrée sur les utilisateurs. Ils permettent de fournir une structure de travail pour l’ergonome, comme une grille à respecter. Non quantifiables, ni mesurables, il convient de les adapter à chaque interface pour les rendre le plus intuitif possible. Passons en revue ces critères ergonomiques pour vous guider dans l’optimisation de la performance de votre site internet.
1. Le guidage
Le guidage désigne tous les moyens mis en place pour conseiller, informer et conduire l’utilisateur dans ses interactions. Cela se traduit de multiples façons : lisibilité, vocabulaire utilisé, indications visuelles, groupement d’éléments semblables, incitation à l’action, interactions avec l’utilisateur. Le site internet doit être claire et bien architecturé. L’organisation visuelle laisse entrevoir la classification des labels, des informations et des autres éléments de navigation. Les fonctionnalités recherchées par les utilisateurs sont mises en avant. Le principe est de guider l’utilisateur en répondant à ses besoins et objectifs. Devoir expliquer ou indiquer son guidage est la conséquence d’un système d’interaction complexe, il est important de s’assurer que le parcours soit facile.
2. La charge de travail
Il convient de réduire au minimum la charge de travail effectué par l’utilisateur. Plus elle est grande, plus le risque d’erreur augmente. Le mieux est de limiter les étapes en rendant le parcours fluide. Réduire la densité informationnelle permet d’améliorer la perception et la mémorisation de l’utilisateur. L’utilisateur essaie souvent de comprendre l’interface via un «scan visuel», il est nécessaire de le prendre en compte dans la conception graphique. Enfin, les interactions superflues sont préférablement supprimées pour optimiser la navigation et éviter la perte de temps et d’attention.
3. Contrôle explicite de l’utilisateur et échange avec l’interface
Le système informatique est une interface dont l’utilisateur a le contrôle. Il propose ainsi des actions explicites et des relations évidentes entre elles. L’interface communique avec l’utilisateur pour lui indiquer un parcours, étape par étape. Dans tous les cas, l’utilisateur dispose de sa liberté d’action, ne fait pas face aux contraintes et a toujours le choix. Éviter par exemple de placer des pop-ups surprises qui viennent gêner le parcours utilisateur.
4. Adaptabilité
Il faut pouvoir prendre en compte les habitudes, les exigences et l’expérience des utilisateurs. Pour cela, il convient de les connaître par le biais de rencontres ou d’études. L’utilisateur se sert de ses expériences passées et de son apprentissage externe pour utiliser l’interface. De ce fait, on ne proposera pas la même interface à un ainé qu’à une plus jeune personne native numérique. Adapter son lexique technique selon le niveau des internautes est aussi une piste à étudier dans la conception. Proposer de la personnalisation peut permettre de répondre à ce type d’attente des utilisateurs.
5. Gestion des erreurs
L’interface doit être conçue d’une telle manière qu’elle protège l’utilisateur des erreurs via des moyens de prévention ou de détection. Si des erreurs sont commises, il convient d’en informer l’utilisateur sur leur nature, et d’indiquer la bonne marche à suivre pour les corriger ou les éviter. Les moyens pour corriger ces erreurs sont mis à disposition et aide l’utilisateur à aller de l’avant.
6. Homogénéité et cohérence de l’interface
Les choix graphiques et interactifs doivent correspondre d’un contexte à l’autre. Une action réussie doit pouvoir se répéter de la même manière sur une même fonctionnalité. Les mêmes éléments doivent se retrouver au même endroit d’une page à l’autre, garder les mêmes appellations, avoir une cohérence entre les interactions (Laisser le logo et l’emplacement du menu à la même place sur toutes les pages, par exemple). L’utilisateur reproduit et applique ce qu’il a compris ou appris d’une page à l’autre, les indications graphiques doivent l’aider en ce sens.
7. Signifiance des codes et dénominations
Voilà un titre bien ardu choisi par nos auteurs Bastien et Scapin. Ce qu’ils veulent dire par là, c’est que l’interface doit utiliser un vocabulaire et un langage graphique explicite et cohérent avec les actions à effectuer. Autrement dit, les éléments et les labels placés ont un rôle évident dans le parcours d’utilisation. Cela passe, par exemple, par l’utilisation des conventions web telles que le langage comme «accueil», ou «panier» ou encore la localisation des éléments (le menu et le logo souvent en haut de page).
8. Compatibilité et accessibilité
L’interface, toujours centrée sur l’utilisateur, doit être conçue en fonction des caractéristiques de ce dernier. Cela peut se traduire par l’accessibilité physique ou technologique. Dans le premier cas, il faut envisager tous les canaux perceptifs de l’utilisateur, et construire son interface en fonction. Les couleurs, la typographie, la taille des titres et des textes, la prise en main du système, etc. Dans le second cas, il convient de prêter attention au support utilisé, à l’écran, le contexte, les plugins ou encore le système d’exploitation. Ces choix diffèreront par exemple selon le niveau d’expertise technologique de l’utilisateur.
Le coeur de votre site doit se porter sur la satisfaction de vos utilisateurs. L’utilité, l’expérience, l’esthétique, le service technique, chaque étape doit être étudiée pour proposer une interface adaptée. Ces critères ergonomiques ne sont pas une science exacte et mesurable. C’est pour cette raison que l’on organise des rencontres avec les utilisateurs-cibles pour faire tester les interfaces et s’approcher au mieux de la perfection. Les gens et la technologie évoluent au fil du temps avec l’expérience et les nouveautés informatiques. L’ergonomie est une discipline à surveiller de près sur son site, pour l’adapter à ses utilisateurs d’année en année.
Chez Kryzalid, nous sommes ancrés dans le monde numérique depuis 2001. Notre expérience nous a appris à connaître tous types de cibles et de besoins que nous prenons en compte ces critères ergonomiques dans la conception de chaque interface. N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de vos objectifs et de leur orientation face à votre audience.
Sources
http://www.ergolab.net/articles/criteres-ergonomiques-1.php